Pour ceux qui ont eu le loisir d’arpenter les sentiers du HWK cet hiver, qui nous paraissait particulièrement clément jusqu’à présent, le doute n’est plus de mise, la trêve hivernale nous a bel et bien préparé le lot de surprises habituelles.
Mais si les arbres tombés font partie des prévisions incontournables du chantier d’ouverture de l’association et ne déclenchent pas d’émotions particulières, les effondrements de murs sont toujours un déchirement.
En effet, si pour la végétation nous sommes dans le cycle de renouvellement naturel, avec chaque pan de mur qui s’effondre, chaque inscription qui disparait, chaque plaque volée (malheureusement), c’est aussi une partie de notre patrimoine qui s’en va irrémédiablement.
L’effondrement de cette partie des Casernes nous semble particulièrement inquiétante et devrait faire l’objet d’un examen attentif car à première vue ce serait le début de la disparition de cette partie de vestiges particulièrement intéressants.
Heureusement, des esprits lucides et clairvoyants ont eu le bon réflexe, souvent à contre-courant de la mentalité prédominante à une certaine époque, de prendre en photo et de répertorier tous ces trésors dont une partie a maintenant disparue à jamais; parfois au profit d’individus sans scrupule, ou sous l’action d’irresponsables dont la bêtise reste encore à mesurer, mais également victimes du temps qui passe, dans tous les cas au détriment du plus grand nombre.
Les traces retrouvées sur place ne laissent planer aucun doute, cette inscription a été vandalisée dans le but de la voler.
Alors, même si pour certains nous sommes, aussi nous, à contre-courant, ou si d’aucuns pensent que notre travail ne sert à rien au motif qu’on n’arrête pas le temps, préparons nous à retrousser les manches et, non pas à arrêter le temps, mais d’en freiner quelque peu les effets sur les vestige les plus remarquables, afin de permettre à une ou deux générations de plus à en profiter.