Ceux qui ont l’habitude de cheminer par la Suisse Lippique le connaissaient bien, ce petit trou dans le mur, qui avait commencé à ce former il y a bien longtemps avec le détachement d’une pierre isolée.
Et puis soudain, la dégradation a pris de l’ampleur très rapidement, comme sur la grande majorité des vestiges murés. Les unes après les autres, les pierres se sont détachées et le trou s’est agrandi, la fissure s’aggravant parallèlement. Il était donc largement temps d’intervenir, ce qui fut fait le samedi 05 septembre, jour de notre chantier interne mensuel. Tandis que le reste du groupe s’est attelé au dégagement et à la restauration de la fontaine située en aval de la courbe 5, Robert et Christophe se sont attaqué à ce fameux trou qui n’en finissait pas de prendre ses aises.
Avec le recul, un travailleur de plus n’aurait pas été de refus. En effet, si amener le matériel jusqu’au Goldbach pouvait se faire en voiture sans problème, le reste de la montée, en passant par le Bohrstollen, avec les sacs de mortiers dans le sac à dos et les bidons d’eau n’a pas été une sinécure. Nous avons été obligés d’établir un « dépôt intermédiaire » et faire plusieurs voyages. Un membre plus jeune avec nous aurait donc fait le plus grand bien.
Mais une fois le tout sur place et les pierres nécessaires à la reconstruction rassemblées, le travail avança assez rapidement et du coup, le trou a été entièrement rebouché. Il ne restait que les joints à faire, chose dont Christophe s’est acquitté la semaine suivante.
Le résultat nous semble assez probant et je pense que ça tiendra bien quelques nouvelles années. Il n’empêche qu’il nous faudra bien surveiller la fissure, la poussée du terrain étant très forte.
La fontaine se trouvait, quant à elle, dans un piteux état. Malmenée par le temps et les chutes d’arbres répétées, elle faisait peine à voir.
Là aussi, la dynamique et l’enthousiasme du groupe ont vite redressé une situation proche du point de non retour. Comme pour beaucoup d’autres objectifs, nous ne disposons pas de photo d’époque et il est donc difficile de réhabiliter à l’identique, mais les visiteurs ne sont pas dupes non plus et savent faire la différence entre l’authentique et le restauré.
Le principal étant de restituer un environnement le plus proche possible de ce qu’il a été, afin que le plus de générations possible puissent encore profiter de ce patrimoine historique à l’avenir.
Nos camarades Suisses et Allemands ont également contribué à la bonne marche des travaux, en particulier notre ami Salvatore avec son « Pinzgauer » tout terrain qui commence à être familier aux promeneurs et aux participants des chantiers.
Merci donc à tous ceux, parfois venus de loin (Allemagne, Suisse, Lyon, Sundgau) qui ont participé à cette belle journée.