Chantier de la classe défense de Villersexel

Chantier de la classe défense de Villersexel, retour d’expérience.

Lorsqu’on attend une classe d’adolescents et d’enseignants, pour un chantier de travail manuel, qui plus est sur un champ de bataille, on s’attend à tout. Forts des expériences passées, nous nous attendions donc au meilleur, comme au pire.

Et puis arrive la classe défense du collège de Villersexel.

Arrivés le mercredi 09 octobre dans la matinée, ils ont pris possession des lieux au chalet du club de ski de Cernay, sur les pentes du Molkenrain.

L’après-midi, nous avions programmé une visite du HWK, histoire de les mettre dans l’ambiance de ce qui les attendait les deux jours suivants et les familiariser avec le fond historique du chantier.

Une cérémonie de recueillement, organisée dans la crypte du Monument National, par le Souvenir Français de Villersexel, a précédé la visite qui, pour la mise dans l’ambiance, s’est déroulée sous la pluie et dans les nuages. Le ton était donné.

Le lendemain matin, petit coup de fil du professeur d’histoire pour me prévenir que, vu les cordes qui tombaient sur zone, il avait retardé le départ pour le chantier d’une heure. Finalement, une légère accalmie nous a décidés de nous mettre en route, non sans nous être équipés pour faire face aux intempéries qui nous guettaient et grand bien nous a fait. En effet, la météo nous a gratifiés toute la journée de ces nombreux revirements, dont seuls les cieux connaissent les secrets.

Cependant, rien n’y fit, le moral de notre jeune troupe n’en a même pas été égratigné et c’est tout juste s’il n’a pas fallu les obliger d’arrêter, pour entamer le chemin du retour, avant la tombée de la nuit. Le chantier avait très bien avancé et nous avions toutes les raisons d’être satisfaits de cette première journée de travail.

Le soir, le temps que chacun passe sous l’unique douche du chalet et de se réchauffer auprès du « Kachelofen », le repas fut pris à l’auberge du Molkenrain. Au retour, petites discussions éparses et dernier regard vers le ciel, qui commençait à se dégager et hop, au lit tout le monde.

Le lendemain matin, belle surprise, il fait beau, ou presque, mais ça allait en s’améliorant. Le chantier, repris là où nous l’avions laissé lé veille, repris avec autant d’entrain et toujours dans la bonne humeur. A midi, l’objectif était atteint et nous avons donc décidé, qu’après le repas et sur le chemin du retour, nous ferions un crochet par le Rocher Panorama, afin de pouvoir, enfin, profiter de cette magnifique vue sur la plaine d’Alsace, vu que le jour de la visite, nous y étions dans les nuages.

Les adieux ont été un des grands moments d’émotions, tellement ces quelques heures passées ensemble, avaient été intenses.

Les membres de l’association, qui ont participés à ces trois jours, sont encore sous le charme de cette classe si attachante. J’ai, personnellement, vécu une expérience comme jamais je n’en avais vécue avec des élèves et pourtant, j’en ai côtoyé beaucoup. Leurs sourires, qui venaient du fond du cœur, étaient autant d’ouvertures sur le monde et aux autres. Ils n’avaient d’égal que l’engagement et l’ardeur  au travail sans faille de toute la classe, dans cette entreprise si particulière, qu’est l’entretien d’un champ de bataille.

Cette agréable surprise vaut également pour les enseignants qui les accompagnaient. Nous les avons perçus, non seulement comme entièrement dévoués à leur mission d’enseignants, mais également à l’épanouissement et aux sollicitations permanentes de leurs élèves.

En définitive, le ressenti n’était pas tant celui de l’encadrement d’un groupe d’élèves et d’enseignants, mais plutôt celui d’avoir encadré une famille nombreuse et c’était tout simplement merveilleux.

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