La Crypte et l’Ossuaire

Le Monument National a été érigé en parfaite conformité avec la maquette et le diorama présentés en 1925 à l’exposition des Arts Décoratifs au Président de la République Doumergue à Paris.
Sous une large plateforme formant parvis de 60 mètres de côté et au centre duquel s’élève l’Autel de la Patrie, une Crypte a été creusée dans le roc au lieu dit « Silberloch » où se déroulaient de sanglants combats et duels d’artillerie.

Le fronton porte l’inscription « 1914 – Hartmannswillerkopf – 1918 »

Quatre pilastres soutiennent l’entrée à chaque extrémité du fronton tout en lignes droites et dont la grille d’entrée « œuvre de Monsieur Unselt » est faite de barres dorées placées obliquement et portant en partie supérieure les mots « Ad Lucem Perpetuam ».

Cette entrée est gardée à chaque extrémité par deux cariatides représentant des archanges et conçues par le sculpteur Bourdelle, appuyées sur de larges épées, les ailes déployées et protégeant le sommeil de ceux qui reposent à jamais dans l’ossuaire.

Les murs de béton du péristyle sont revêtus à droite et à gauche de grandes plaques de bronze, au nombre de six, sur lesquelles sont inscrits les numéros des corps et unités. Au nombre de 106, elles ont été engagées dans les combats de l’Hartmannswillerkopf.

La descente à la Crypte, commandée par un portail en airain à deux vantaux, permet d’accéder au Monument Funéraire de forme carrée et dont la fosse centrale occupe le milieu, fermée par un grand bouclier de bronze.

L’Architecte – Monsieur Danis – avait conçu la Crypte comme devant être un lieu de recueillement éclairé par un plafond de plaques de verre dépoli, serties dans un plafond de béton. L’ensemble doit rappeler aux visiteurs qu’il s’agit d’un tombeau dont le caveau doit respecter le sacrifice de ceux qui y reposent afin que soit pleinement respecté l’hymne de Victor Hugo, par ailleurs reproduit en cercle du bouclier :

Le bouclier et la chapelle catholique (en arrière –plan)

Le grand bouclier est flanqué de part et d’autre d’un glaive et d’un fourreau vide.
La partie centrale ne doit recevoir qu’une lampe des Morts, et les lauriers de bronze qui l’accompagnent.
A l’intérieur de la Crypte, trois chapelles ont été érigées.

Face à l’entrée de la Crypte, la chapelle catholique contient la célèbre Vierge due au sculpteur Bourdelle, présentant au monde l’Enfant Dieu.
De part et d’autre de la statue, ont été gravées les inscriptions rédigées par Monseigneur Ruch – premier Evêque de Strasbourg après 1918. L’autel catholique est flanqué à gauche d’une chapelle hébraïque.
A droite de l’autel catholique, a été érigé l’autel protestant.
Tout l’ensemble dans sa sobriété donne à la Crypte un caractère doublement sacré par le sacrifice des hommes qui au fond de leur tombeau implorent le geste de la miséricorde divine comme le rappelait le Général Tabouis lors de la bénédiction du Cimetière National en 1922.

Culte devant l’autel de la patrie (années 50)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*