Avec une complicité maximum de la météo pour cette journée du chantier interne, l’achèvement des travaux de la passerelle métallique de la Roche Sermet s’est déroulé dans les meilleures conditions.

Ce chantier avait été ouvert le 23 juin avec les réservistes de la Reservistenkameradschaft Nördlicher Breisgau (RK NB), mais ce qui ressemblait au départ à une petite infiltration d’eau que nous comptions régler le jour même, s’est en fait révélé petit à petit, comme d’autres chantiers sur le site, telle une poupée russe. Chaque surprise en cachait encore une autre.

Tout d’abord, les dégâts invisibles étaient beaucoup plus étendus que ne le laissaient supposer les premières observations. Ensuite, la très faible épaisseur des murs (là aussi nous avons été surpris) nous a obligés à descendre beaucoup plus que prévu dans le curetage et par extension le démontage de la maçonnerie. Nous avons donc remaçonné la façade, mais également renforcé l’arrière des murs pour en augmenter la résistance.

Une deuxième journée a été consacrée à la poursuite des travaux le samedi 08 septembre, toujours avec le renfort de la RK NB. Une des contraintes les plus pénibles de ce chantier, en dehors du fait qu’il nous faut acheminer tout le matériel (mortier, eau, outils etc…) à dos d’homme, c’est la récupération de pierres qu’il faut chercher sur le terrain environnant. Et elles n’ont pas forcément les formes idéales pour la maçonnerie, loin s’en faut. De plus, il faut des pierres de la taille de celles qui sont utilisées autour de la partie à refaire, afin que le restauré s’intègre dans l’ensemble.

Autre surprise, la végétation envahissante dégagée à l’occasion, cachait des encoches de forme circulaire se faisant face au ras de la partie supérieure tout le long des deux murs, ce qui laisse supposer que la tranchée devait être couverte. Ces encoches étant absentes au niveau de l’emplacement de la passerelle, on peut penser que des travaux antérieurs n’ont pas pris en compte ce facteur, d’où l’importance de bien observer les objectifs et leur environnement avant d’entamer des travaux. Au besoin, il ne faut pas hésiter à ressortir les vielles photos souvent très révélatrices quant à l’état originel des vestiges.

Tandis que Claude, Philippe, Benjamin et Robert mettaient la touche finale à la passerelle, Francis et Carmen ont passé la journée à poursuivre le débroussaillage aux alentours du monument du 15.2. Là aussi, il était grand temps de mettre un coup d’arrêt à la végétation qui grignotait petit à petit  la vue magnifique sur la plaine. Vis sans fin, puisqu’il faudra recommencer, encore et encore, mais ça nous le savons depuis longtemps. Alors, même si cela peut être décourageant de travailler en boucle au fil des ans, savoir que nous contribuons à récompenser les visiteurs pour leur peine en les faisant profiter des beautés de la nature est également une récompense pour nous.